Sortie Album
~ « Amours Farouches » – Abel Abélard ~

Auteur-Compositeur : Hervé Pfortner alias Abel Abélard
Réalisation-Arrangements :
Gerald Delique et Antoine Tiburce
Enregistrement :
Technique son : Gérald Delique au Studio Sous Les Vignes ( Moselle)
Mixage : Gérald Delique
Mastering : Pierrick Noël, l’Atelier Mastering
Musiciens :
Chant : Abel Abélard
Claviers,programmation : Antoine Tiburce
Guitare, basse, choeurs, programmation : Gérald Delique
Batterie : Nicolas Stroebel
Clarinette : Maxime Tisserand
Voix additionnelle : Véronique Da Freitas
Création graphique : Hervé Botticelli
Distribution : Inouïe Distribution : contact@inouiedistribution.com
Booking / Management : laerogare@orange.fr
Le nouvel album de Abel Abélard se découvre tel un récit d’amour sauvage écrit dans la langue secrète des insomnies.
Dans la chambre noire d’Abel Abélard
Abel Abélard nous dévoile la partition onirique d’un funambule.
Abel Abélard nous invite à une exploration intime et poétique avec son album « Amours farouches ». Il ne s’agit pas d’un simple recueil de chansons, mais plutôt d’un carnet de rêves, un voyage nocturne où la lumière et l’ombre se mêlent pour créer des paysages sonores d’une beauté fragile et incandescente.
Une odyssée lunaire et musicale
L’opus s’ouvre comme un songe en clair-obscur, une traversée où chaque morceau se déploie tel un rêve éveillé. C’est une œuvre qui dialogue avec les ombres de Higelin et de Murat, mais qui trace sa propre silhouette, celle d’un funambule qui a su trouver son équilibre entre la pop française électro et une poésie de l’errance.
Pour sculpter ce son unique, Abélard s’est entouré de musiciens de talent, notamment des membres des groupes de Chapelier Fou et de Laura Cahen, dont l’apport enrichit les arrangements électro et mélancoliques. Ces collaborations dessinent les contours d’un cauchemar doux, où la voix d’Abelard se fait tour à tour murmure et écho, nous guidant dans les méandres d’un cœur immense.
L’amour comme une fugue
Les paroles d’Amours farouches sont ciselées à la manière d’un poète égaré, racontant des histoires de fugues amoureuses et d’errances lumineuses. Elles brouillent la frontière entre le réel et l’imaginaire, nous rappelant que l’amour ne se donne pas toujours, mais qu’il s’enfuit, se cache souvent. C’est un album qui célèbre la fracture et l’ambiguïté, qui cherche à réveiller en chacun cette part indomptable de nos passions.
Une poésie de la contradiction
Dans ces vers, la dualité est partout, comme un combat perpétuel entre la lumière et l’ombre. Les « bondieuseries » et les « homélies sans foi ni loi » se heurtent à la quête d’une vérité profonde. Abélard dépeint l’homme qui se nie en se liant, buvant le calice de sa propre vie, « s’éblouissant même dans la nuit » pour fuir la réalité. C’est le « déni de la vraie vie » qui s’installe, une spirale de malheur et de « mauvaises pâleurs ».
Pourtant, au cœur de cette obscurité, des images poétiques surgissent. Le « ciel couchant rouge flamboyant » cache l’égarement, mais le narrateur, « malgré moi je crois en toi », y trouve une lueur d’espoir. Le lyrisme se déploie dans la description des « coquelicots » et des « fleurs sauvages », symboles de liberté et d’authenticité.
Ces images de nature contrastent avec la violence des « champs de ruines » et l’horreur des conflits.
La fin du poème offre une résolution, un passage « loin du malheur proche du bonheur ». Les « petites lueurs » et les « lointaines clameurs » annoncent un apaisement, comme la fin d’une guerre intérieure, « soldat l’ultime, combat ».
Le temps suspendu des amants farouches
Le texte s’ouvre sur une question existentielle et récurrente : « Mais, où va le temps ? » Le temps, une entité tangible, « si long », qui menace de s’éloigner, de s’évaporer. Le poète s’adresse à un amour, un être cher, l’implorant de rester : « T’éloignes pas / Restes là / Près de moi ». C’est une supplique, une peur de la perte qui donne le ton au poème. Le temps « indocile » et « gracile », est une figure éthérée, presque insaisissable.
L’image de la « statue d’argile » sur une île renforce cette idée de fragilité et d’isolement, comme si l’amour était un exil. C’est dans ce huis clos qu’Abélard trouve ses plus belles images : les « eaux profondes » et les « falaises » qui s’étendent à l’infini, où la mer et le ciel se confondent, créant un espace à la fois vaste, intime et vertigineux.
Le désir y est central, « le désir » brillé dans le regard de l’autre, et le poète veut « se saouler d’avenir », rompant avec le « passé l’absence » et les « froideurs » qu’il contient. Le texte se conclut sur une image forte et sensuelle : l’amour comme un acte de vie, « Ici je vis / d’Amour farouche / Mes lèvres sur ta bouche », un instant suspendu où le temps et la mort n’ont plus de prise.
« Amours farouches » est un récit d’amour sauvage écrit dans la langue secrète des insomnies. C’est un disque à écouter les yeux fermés, pour accueillir pleinement la lumière trouble et délicate des passions que l’on croyait perdues dans l’absolu.
le 09/09/2025




