Épisode podcast

~ Dialogue avec Cyrène ~

  • Balade avec Cyrène
    par Le son et la plume

    Dans cet épisode, j’ai l’honneur de recevoir Cyrène, une artiste dont le nouvel album, […]

Podcast Cyrène

Transcription de l’épisode

Le Son et la Plume

Dans les tourbillons incessants de nos vies, il y a des voix qui s’élèvent, des plumes qui dansent, des âmes qui se dévoilent, qui déambulent dans les décors. C’est la métamorphose, un titre évocateur pour un album où tout se mêle. Cyrène, artiste passionnée et engagée, nous livre un projet musical et littéraire. Dans ce nouvel épisode, nous plongerons au cœur de cet univers, à la rencontre d’une artiste qui a su transformer ses émotions en projet artistique.

LSP : Bonjour Cyrène, très heureux de t’accueillir enfin après tant de temps.

Cyrène : Bonjour ! Moi aussi super contente, depuis le temps qu’on en parle.

LSP : Oui, c’est vrai, depuis le temps qu’on en parle. Voilà, ben c’est le bon moment, ça arrive finalement.

Cyrène : Oui, ça arrive enfin.

LSP : Alors, lors de la préparation de notre podcast, tu disais en off que tu avais mis une double protection sur l’enregistrement audio. Tu es toujours aussi prévoyante ?

Cyrène : Euh oui, j’avoue que je suis toujours très prévoyante. Je n’ai pas peur de l’imprévu, mais disons que je fais en sorte de pouvoir le gérer le mieux possible. Ça, j’avoue que c’est quelque chose que je fais pour tout, pour mon quotidien, pour ma musique. J’aime bien que les choses soient cadrées et que, voilà, que j’aie de quoi retomber sur mes pattes si jamais un imprévu se produit. J’aime bien organiser les choses, avoir de la visibilité, enfin voilà, je suis un peu comme ça, c’est ma personnalité.

LSP : Oui, oui, et puis il y a différentes façons de travailler. C’est vrai que la créativité, on a peut-être cette idée de dire qu’on en met partout, que ça part dans tous les sens. Ben, en fait, ça demande de l’organisation et de l’analyse.

Cyrène : Oui, alors je pense que ça, pour le coup, ça dépend vraiment des personnes. Euh, je pense qu’il y a des artistes qui créent vraiment sur l’instant. Et puis, même chez une même personne, il peut y avoir différentes façons de créer selon les périodes, etc. En tout cas, pour ma part, parfois il y a des choses qui peuvent me venir comme ça dans la création, mais j’aime bien avoir quand même, quand je sais que je vais créer quelque chose, j’aime bien avoir un cap, une thématique ou en tout cas une direction. Et ensuite, en fonction de ça, euh je peux avoir des fulgurances qui viennent, des fulgurances d’écriture, mais j’ai un cap, un cap global quelque part dans ma tête.

LSP : Hmm, la direction artistique prend rapidement une place, c’est ça ?

Cyrène : Oui, elle est là au début en fait. Enfin, elle évolue, mais disons que j’ai une idée de base, un comment dire, un socle de base. Et puis après, à partir de ce socle, j’écris, je m’imagine, euh je m’imagine ce que va faire la musique, enfin la partie instrumentale, je crée mes textes, etc. Mais j’ai un socle de base euh qui me permet de ne pas trop partir dans tous les sens. Euh, par exemple, je suis quelqu’un qui n’écrit pas forcément au jour le jour. Je suis quelqu’un qui écrit quand je sais que j’ai un objectif d’écriture.

(Extrait musical)

LSP : Si je comprends bien, l’écriture, c’est un rendez-vous que tu te donnes, euh un atelier que tu te fixes à un instant T, c’est ça ?

Cyrène : Pas forcément au niveau temporalité. Je ne vais pas me dire je vais écrire à ce moment-là. Mais disons que, quand je vais écrire quelque chose, je sais par exemple que je vais l’écrire pour telle chanson. Parfois l’idée va me venir le soir ou je ne sais pas quand je suis en train de faire la cuisine, je n’en sais rien. Mais euh j’ai quelque part dans ma tête la chanson sur laquelle je veux écrire, la prochaine chanson sur laquelle je veux écrire. Et donc, ça mijote dans ma tête sans que je m’en rende forcément compte. Et puis à un moment donné, je vais avoir une idée, quelque chose qui va arriver, mais ce sera souvent pour cette chanson-là que j’ai mise dans un coin de ma tête, dont la thématique est quelque part dans ma tête. Et puis, évidemment, parfois j’ai une idée qui arrive et je me dis ah ce sujet pourrait être super. Donc je me le mets dans une autre case, hop, je me note quelque part, OK il y a ça et ça. Mais je sais qu’il y a des personnes qui écrivent au jour le jour dans leur carnet ce qu’elles voient, les idées et tout. Moi c’est c’est pas mon cas, je ne fonctionne pas comme ça du tout.

LSP : J’entends, ah oui, le lexical de la cuisine, ça me parle aussi. Tu aimes cuisiner ?

Cyrène : Alors pas forcément, je ne suis pas du tout une grande cuisinière. J’ai la réputation par ma famille d’avoir une cuisine dite préhistorique, c’est-à-dire vraiment très simple. Euh, mais quand je m’y mets, je prends plaisir à le faire. Mais c’est c’est que, dans mon quotidien, me mettre à cuisiner, c’est quand même quelque chose qui va me demander voilà des efforts, on va dire.

LSP : D’accord. Allez, on referme la parenthèse cuisine et pour retourner dans notre émission musicale.
Cyrène, quelle est la place de la mythologie dans ton projet artistique ?

Cyrène : Déjà, mon nom de scène, donc Cyrène, qui n’est pas mon vrai prénom. Certains pensent que c’est le cas, mais non. Euh, donc Cyrène, c’est déjà un personnage de la mythologie.

C’est une nymphe, c’est une nymphe chasseresse qui euh euh qui garde, il me semble de mémoire, le troupeau de moutons de son père. Et Apollon tombe amoureux d’elle en la voyant euh défendre le troupeau en tuant un lion. Et ensuite ils s’en vont tous les deux.

Pourquoi Cyrène, parce qu’il y avait quelque chose avec la créature de la sirène déjà qui me fascine un petit peu, le chant des sirènes, etc., tout ce champ lexical. Mais je ne voulais pas que ce soit Sireène comme la créature. Et donc, en cherchant un petit peu, euh j’ai vu ce personnage-là qui m’a parlé par son histoire et dont le prénom aussi résonnait beaucoup en moi par rapport à à ce que je cherchais.

Puis après, par rapport au projet musical, il y a le premier EP, La Créature, dont les cinq titres parlent de sujets très personnels. J’aime bien dire qu’ils m’ont forgée en tant que femme. Donc du coup, qui ont fait la créature que je suis aujourd’hui. Donc c’est voilà, c’est un peu l’évolution de la personnalité, etc., qui conduit ensuite au deuxième EP qui s’appelle Métamorphose. Donc c’est un peu une continuité. Là c’est pareil, ce sont des sujets personnels, mais aussi qui ont un lien avec mon évolution artistique. Lorsque j’ai écrit le 2e EP, j’étais beaucoup plus, comment dire, beaucoup plus sûre de moi par rapport à ce que je proposais en terme artistique. Et du coup voilà, il y a toute cette idée-là de transformation, en fait de transformation, de changement, que ce soit physique ou psychologique, en fait qui entre en compte dans mes textes. Je fais vraiment que quelques références, mais c’est plutôt l’idée globale de ces petites choses-là, de métamorphose de créatures, voilà qui font appel à ces références mythologiques là.

LSP : D’accord, c’est un projet artistique qui s’écrit comme une odyssée, c’est ça ?

Cyrène : Exactement, voilà.

Je n’ai pas grandi dans une famille de musiciens du tout. Par contre, mes parents écoutaient quand même beaucoup de musique, un peu de tout, mais beaucoup de musique anglophone pour le coup, très peu de chansons françaises. Ce qui est rigolo, c’était des moments de partage en famille vraiment que je garde de très très bons souvenirs.

J’ai le souvenir de ma période collège de m’enfermer dans ma chambre et de m’enregistrer chanté avec mon poste. Donc j’aimais bien faire des sortes de karaoké ou déjà un peu des inventions de chansons. Donc, il y avait toute cette phase-là. Au lycée, je n’ai pas trop de souvenirs de création musicale, je devais être sur autre chose à ce moment-là.

Et puis c’est en arrivant à Paris en 2013, euh que je me suis dit bon un peu comme un nouveau départ, je me suis dit allez là, je vais essayer de mettre la pratique musicale dans mon quotidien. Donc, quand je suis arrivée à Paris en 2013, j’ai répondu à une annonce d’un groupe amateur qui cherchait une chanteuse. Donc j’ai intégré ce groupe et on est resté ensemble 7 ans. On a fait beaucoup de reprises, quelques compositions et puis, après la période covid en 2021, nos chemins se sont séparés parce qu’on n’avait pas les mêmes objectifs par rapport à la musique. Les autres membres du groupe avaient une pratique qui voulait rester loisir et puis moi j’avais ce besoin de vraiment créer mes propres chansons.

Donc c’est en 2021 qu’est né vraiment le projet Cyrène avec un premier titre qui n’est jamais sorti, qui était en anglais parce que j’avais besoin d’écrire en anglais un peu pour euh tâter le terrain et avoir ce côté-là un peu je euh je cache un peu ce que j’ai envie de dire, c’était très B ce que j’avais écrit, mais ça m’avait donné confiance en moi à ce moment-là. Et puis j’ai rencontré aussi Nathan qui est mon binôme dans la réalisation artistique, qui m’aide à composer mes morceaux. Je suis de plus en plus autonome sur les premières compositions, mais il fait un travail formidable d’arrangement et puis maintenant, ça fait un moment qu’on se connaît, donc euh donc on marche très bien ensemble. Mais voilà, on va dire que mon arrivée à Paris a été vraiment le point de départ de je vais pratiquer la musique.

LSP : Dans ta proposition artistique, tu as un univers visuel important, magique.

Cyrène : L’univers visuel est très important pour moi. Euh, même quand je fais des des réels où je fais des covers ou même où je reprends mes titres, j’ai beaucoup de mal à publier des choses qui sont brutes comme certains peuvent très bien le faire ou vraiment c’est F caméra, et cetera. Moi j’ai besoin de ce côté un petit peu, voilà qui plonge dans dans un univers qui me correspond et c’est vraiment quelque chose que j’aime faire. Je sais ce que j’ai envie de voir, donc ce n’est c’est pas du tout quelque chose qui me qui me qui est difficile pour moi. Et pour tout ce qui est photographie, j’ai la chance d’avoir mon père qui fait de la photographie. Euh, donc évidemment, on se connaît très bien tous les deux, donc euh ça pourrait ne pas marcher d’ailleurs, mais ça marche très bien parce qu’on a une sensibilité commune et le mix entre ce que moi j’ai envie de voir ce que lui voit font des choses qui marchent très très bien.

C’est pour ça que, sur Métamorphose, les séries de photos qu’on avait faites, je trouvais qu’elles étaient elles étaient vraiment super et on avait réussi vraiment à à se rejoindre complètement sur sur ce qu’on voulait euh et ça, pour moi, ça illustre très très bien ce que, je voulais montrer. L’univers visuel, pardon, il doit exister, il prend complètement part au projet, ce n’est pas quelque chose à côté comme ça parce qu’il faut faire quelque chose de joli, c’est vraiment ça fait partie des chansons quoi. Quand j’écris une chanson, je m’imagine un univers visuel, même si c’est une toute nouvelle chanson. Je un peu comme un rêve en fait quand j’écris une chanson, je m’imagine en train de déambuler quelque part dans une tenue particulière avec des personnages autour de moi, j’ai vraiment ces choses-là qui me viennent en tête dès que j’écris des paroles, je m’imagine en train de les vivre en fait.

LSP : À propos d’univers, la pochette de « Superficiel »

Cyrène : c’est très marrant parce que cette photo, enfin, elle s’est faite pendant un weekend familial. On s’est dit qu’on allait faire quelques photos et on était parti à la base sur quelque chose de beaucoup plus classique avec le miroir en intérieur avec des poses assez classiques ou bien le regard dans le miroir, et cetera. Et puis c’était dans une sorte de chalet et mon père me dit oh ben, il y a cette fenêtre-là. Il s’est mis dehors en bas, il l’a regardé, il me dit cette fenêtre quand même il y a peut-être quelque chose à faire, est-ce que tu ne veux pas passer par la fenêtre ? C’est vraiment quelque chose qui est venu comme ça, c’est c’est la photo en plus quoi.

Donc j’ai dit OK, on essaye et puis, en fait je suis passée par la fenêtre, hop je tenu le miroir et puis la photo c’est fait comme ça et c’est vrai que ça donne on sait pas trop dans quel sens la regarder même d’ailleurs quand j’ai choisi au moment choisir comment la publier je ne savais pas si j’allais la mettre dans ce sens-là ou pas. Je me suis posé la question est-ce que je la retourne, est-ce que je la mets de côté, et cetera parce qu‘e ’il y avait plusieurs lectures possibles.

C’est vraiment la photo imprévue qui qui a qui a fait la magie et euh et euh et on s’est complètement retrouvé dans dans cette perspective dans cette perspective-là. D’ailleurs, il y a d’autres photos euh où la perspective joue un rôle, il y a des photos avec les escaliers euh, et cetera et c’est vrai que dans cette ambiance-là de compte euh de rêve de mystère, et cetera je trouve que les éléments architecturaux comme ça qui donnent des perspectives un peu inattendues marchent bien.

(Extrait musical)

Cyrène : Il y a ce truc-là, de garder une continuité et une cohérence d’un projet à l’autre. Ça, pour le coup, dès le début, euh dès le début, j’ai voulu le faire et pour l’instant je garde ce cap-là. Donc, entre le 1er et le 2e EP, il y avait une continuité, et puis, entre le 2e EP et l’album que je prépare, il y a aussi une continuité. Ma façon d’écrire cet album-là est un peu différente de ce que j’ai fait jusqu’à présent, mais en tout cas, il y a une continuité et j’ai un peu envie de créer une œuvre globale qui puisse s’écouter du début à la fin, euh voilà, comme une grande histoire. Et puis quand je serai vieille, je la ferai écouter à mes petits-enfants, si j’en ai, qui me diront « on en a marre d’écouter tes chansons », mais ils pourront l’écouter du début à la fin comme une grande histoire.

LSP : Il y aura les 35 tomes de l’univers de Cyrène. ( rire)

Cyrène : ( rire) voilà, c’est ça.

LSP : Le projet est un voyage durant lequel Cyrène va se transformer.

Cyrène : Exactement. C’est un peu en fait le point central et le fil rouge, c’est vraiment la transformation et les métamorphoses de l’être par la chanson. Parce qu’on a des thématiques qui nous tiennent à cœur, mais c’est c’est ce qui me parle et créer une histoire comme ça avec tout ce qui va autour, qui crée ce qu’on appelle voilà le storytelling et puis la direction artistique, etc.

LSP : Je crois que tu travailles sur un nouveau projet, tu peux nous en dire un mot ?

Cyrène : Ce nouveau projet, ça fait maintenant, on va dire que, quand j’étais en train de travailler sur Métamorphose, j’avais déjà ce projet-là en tête. Euh, mais je savais qu’il n’était pas pour tout de suite, euh parce que, comme je l’ai très rapidement évoqué tout à l’heure, euh il implique une démarche d’écriture un petit peu différente de celle que j’ai eue jusqu’à présent. C’est-à-dire que, jusqu’à présent, les morceaux que j’ai écrits, je suis vraiment partie d’éléments du vécu personnel et puis voilà, j’ai écrit ce qui me passait par la tête en fonction des thématiques que je choisissais. Là, sur le prochain projet, qui sera donc un album si tout se passe bien, ça se trouve au bout de cinq titres, je dirai c’est bon j’ai dit ce que j’avais à dire, mais normalement ce serait un album. Euh, en fait, euh ce projet d’album va s’appuyer sur des éléments de littérature existants, euh que je vais réinterpréter. Euh, je vais m’appuyer sur l’univers des contes pour en réinterpréter les morales par rapport à la place de la femme. J’aimerais qu’il y ait déjà un premier titre de cet album qui sorte, on va dire en octobre 2025. Je pense qu’il y aura un premier titre annonciateur qui va sortir à ce moment-là et après l’album complet, je pense l’année d’après. Au fond de moi, je suis très pressée, mais, dans les faits, j’ai envie de prendre le temps voilà de construire quelque chose qui me correspond et voilà où je suis encore plus assise dans mon univers artistique et dans ce que j’ai envie de proposer.

LSP : Nous arrivons au terme de cet épisode. Cyrène, merci d’avoir accepté l’invitation, à très vite.

Cyrène : Merci à toi, c’était une super interview, j’ai adoré.

Cyrène

Cyrène : Une étoile montante de la scène musicale française

Cyrène est une jeune chanteuse et auteure-compositrice française qui commence à faire parler d’elle sur la scène musicale actuelle. Son univers musical se décrit comme une pop française teintée d’influences diverses, explorant des thèmes personnels et universels avec une sensibilité à fleur de peau.

On sait qu’elle a sorti son premier EP, intitulé « Métamorphoses », autour de mars 2024. Ce projet de cinq titres semble avoir été conçu avec une attention particulière portée à la fois aux textes et à la direction artistique, offrant un univers riche et surprenant à l’auditeur. À travers cet EP, Cyrène dévoile une voix singulière et une écriture introspective, touchant à des thèmes tels que la transformation personnelle, l’identité et peut-être d’autres facettes de son vécu.

Les détails précis de son parcours avant la sortie de cet EP sont encore peu connus du grand public. Cependant, la qualité de son premier projet suggère un travail artistique mûri et une passion pour la musique qui l’anime depuis un certain temps.

L’EP « Métamorphoses » semble avoir été bien accueilli, suscitant la curiosité et l’intérêt de ceux qui l’ont découvert. Cyrène a notamment partagé quelques confidences autour de ce projet, expliquant sa genèse et sa vision artistique.

En résumé, Cyrène est une artiste prometteuse de la scène française. Avec la sortie de son EP « Métamorphoses », elle a posé les premières pierres d’un univers musical personnel et captivant. Il sera intéressant de suivre son évolution et ses futurs projets pour découvrir la suite de son parcours artistique.

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